Alors que François Hollande a annoncé des créations de postes pour renforcer la lutte contre le terrorisme, cette mesure s’élèverait à 1,77 milliard d’euros, soit 27 euros par Français.
Au lendemain des attentats de Paris vendredi 13 novembre, François Hollande a annoncé la création de 8 500 postes de policiers, gendarmes, douaniers, juges et gardiens de prison. Une mesure qui coûterait 27 euros à chaque Français.
La facture antiterroriste avant et après les attentats de janvier
Avant les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher en janvier dernier, la lutte contre le terrorisme se facturait à 1,2 milliard d’euros selon la délégation parlementaire du renseignement. Cette somme est partagée entre différents ministères dont l’Intérieur avec la DGSI qui reçoit 200 millions d’euros, la Défense avec la DGSE, la DRM, la DPSD qui gagne 960 millions et les Finances avec Tracfin et DNRED à qui sont attribués les 72 millions. Après les attentats de janvier, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré un investissement supplémentaire de 735 millions d’euros sur trois ans avec l’embauche de 2 680 agents supplémentaires (310 millions d’euros) et des investissements en matériel (425 millions). 245 millions par an s’ajoutent donc au 1,2 milliard précédents pour atteindre 1,45 milliard.
27 euros par Français ou 63 euros par ménage
Mais la facture va encore gonfler avec les nouveaux engagements pris par le chef de l’état lundi 16 novembre, notamment la création des 8 500 postes pour intensifier les effectifs des agents de l’État intervenant dans la lutte contre le terrorisme. BFMTV qui rapporte cette information estime à environ 320 millions d’euros par an les dépenses engagées pour la lutte contre le terrorisme en France. En conséquence, le total de la lutte contre Daesh s’élèverait à 1,77 milliard d’euros par an. Cette somme semble exorbitante, mais elle équivaut uniquement à 27 euros par Français ou 63 euros par ménage, une somme 12 fois moins que celle dépensée aux États-Unis.
Le coût du renforcement de l’intervention française en Syrie
Ce chiffre ne comprend néanmoins pas le coût des interventions militaires françaises à l’étranger qui représentent le second levier dans la lutte antiterroriste française. Si l’opération en Centrafrique avait coûté 100 millions d’euros, le coût du renforcement de l’intervention française en Syrie ne peut être déterminé pour le moment. A titre d’exemple, une bombe (un missile air-sol) coûterait entre 250 000 et 350 000 euros et l’heure de vol d’un Rafale est estimée entre 10 000 et 13 000 euros.