SIPA
La lutte contre le terrorisme a un coût. Manuel Valls en est conscient et révèle même que la France ne tiendra pas ses engagements budgétaires européens du fait des nouvelles dépenses pour la sécurité.
Le coût des nouvelles mesures annoncées par François Hollande lundi s’élèverait à plusieurs centaines de millions d’euros. Sur France Inter, Manuel Valls a de nouveau martelé que la France doit donner tous les moyens à la police, à la gendarmerie ainsi qu’aux services de renseignement. Des moyens qui impacteront directement sur le budget du pays.
"Les engagements budgétaires de la France seront forcément dépassés puisque ces moyens que nous allons mettre en service des forces de sécurité ne se feront pas au détriment des autres budgets", a-t-il déclaré. La France doit l’assumer, fait-il savoir avant d’ajouter "l’Europe doit comprendre". Pour Manuel Valls, la Commission européenne doit comprendre que "c’est un combat qui concerne la France mais qui concerne aussi l’Europe".
François Hollande a annoncé lundi la création de 5 000 emplois en deux ans dans la police et la gendarmerie, 2 500 dans la pénitentiaire et les services juridiques, et un millier dans les douanes pour contrôler les frontières. Il a annoncé en outre l’interruption de toute nouvelle réduction des effectifs de la Défense jusqu’en 2019.
Le budget de finances publiques va donc être un peu ajusté. Sans que cela signifie pour autant que la France renonce à son objectif d’un retour du déficit public sous les 3% de PIB en 2017.
Les infos à suivre sur les attentats de Paris