Le Premier ministre, Manuel Valls n’y est pas allé par quatre chemins. Face à la crise porcine, et notamment au refus de deux gros industriels de la viande de participer au marché du porc breton, il a rappelé à l’ordre tous les acteurs opérant dans le secteur. Il les a invités à prendre leurs responsabilités et à respecter les accords établis.
Le refus des groupes Cooperl et Bigard/Socopa d’acheter les viandes au marché du porc breton lundi, n’a pas laissé indifférent le Premier ministre français. En déplacement dans le Gard où il a visité une exploitation agricole, Manuel Valls a rappelé à l’ordre tous les acteurs du secteur agricole. Le Chef du gouvernement a ainsi exigé à ce que tout un chacun prenne ses responsabilités et respecte les accords sur les prix.
"Nous sommes très mobilisés et nous suivons la situation des éleveurs, qui n’ont pas pu hier vendre leurs porcs à Plérin", a-t-il averti. "Nous suivons de près l’évolution des prix auxquels se sont engagés les industriels et la grande distribution et il faut garantir ce niveau de prix", a poursuivi le Premier ministre.
Cooperl et Bigard/Socopa ont jugé trop cher le cours de viande fixé à 1,40 euros, établis lors d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll en mi-juin. Le problème est que la guerre de prix entre les éleveurs bat actuellement son plein. Profitant du manque de solidarité des éleveurs, les industriels évoquent une "concurrence étrangère intenable" sur le prix des viandes.
"Je n’envisage pas qu’il n’y ait pas de cotation" notamment sur le marché du porc breton, selon le ministre de l’Agriculture. "Ce n’est pas un prix politique. C’est une décision et un engagement pris par un certain nombre d’opérateurs". Stéphane Le Foll ne baisse pas les bras. "Les discussions avec les opérateurs vont être poursuivies. Des acteurs ont joué le jeu dès le départ. D’autres ont été plus lents à réagir mais l’effort a été fait", a-t-il martelé. Il entend ainsi prendre des "mesures conjoncturelles et structurelles" face à cette crise porcine qui sévit en France.