Illustration/SIPA
Au 1er août, l’encadrement des loyers prévu par la loi Alur de Cécile Duflot entrera en vigueur. Une réforme qui doit permettre au locataire d’être mieux informé sur le bien qu’il loue et limiter ainsi les abus.
Redouté par les bailleurs mais très attendu par les associations de défense des consommateurs et surtout les locataires, l’encadrement des loyers va entrer en vigueur ce samedi 1er août 2015 à Paris. Ce dispositif inscrit dans la loi Alur portée par l’ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot, va nécessiter quelques mois d’adaptation. La loi s’appliquera à chaque nouveau contrat de location ou renouvellement de bail.
Selon l’observatoire des loyers parisiens (Olap), un locataire parisien sur cinq bénéficiera d’une réduction de loyer grâce à ce nouveau dispositif. Instaurer "à titre expérimental" et limité à la capitale où les loyers ont augmenté de 42% en dix ans, ce dispositif prévoit qu’à la signature d’un nouveau bail ou lors d’un renouvellement, le loyer d’un logement ne puisse excéder de 20% un loyer de référence, ni lui être inférieur de 30%.
Les professionnels du logement s’inquiètent de ce nouveau dispositif. S’ils reconnaissent le bien-fondé de cette loi pour les locataires des petites surfaces, ils regrettent cependant que les locataires aisés d’appartement dit "luxueux" (entre 2500 et 3000 euros de loyer par mois) récupèreront eux aussi plusieurs centaines d’euros sur leur loyer mensuel. Les professionnels craignent également que ces baisses de loyer imposées ne refroidissent les investisseurs.