Comme en première lecture, en février, Manuel Valls a engagé ce mardi la responsabilité du gouvernement, pour permettre l’adoption sans vote en nouvelle lecture du projet de loi Macron. Les députés de droite ont quitté l’hémicycle. Les communistes aussi.
Manuel Valls a décidé d’avoir à nouveau recours à l’article 49-3 de la Constitution, pour permettre l’adoption sans vote du projet de loi Macron. Le Premier ministre défendra son utilisation ce recours vers 17 heures. Cette décision interrompt ainsi les débats qui devaient commencer à 21h30 et durer jusqu’au 24 juin avec l’examen de près de 400 articles et plus de 1 000 amendements.
"Parce que ce texte soutient l’emploi, qu’il va redonner du pouvoir d’achat, j’agirais avec la même responsabilité et la même détermination que le 17 février" dernier, a assuré le Premier ministre. Quand à ceux qui estiment que l’utilisation de cette arme politique est un déni de démocratie, Manuel Valls a rappelé que "les deux chambres ont examiné dans le fond le texte en première lecture. C’est un travail très important qui a été accompli pendant ces 437 heures de débat". Il estime que le débat a eu lieu et "a été fructueux".
A la tribune de l’Assemblée, Manuel Valls insiste : "Nous devons accélérer le rythme des réformes car c’est un texte moderne et de progrès". Pour l’exécutif, l’objectif est clair : en finir avec la loi Macron et permettre ainsi son adoption avant le 14 juillet comme l’avait annoncé François Hollande.