Pierre Moscovici ne semble pas convaincu par l’effort supplémentaire d’économies de 4 milliards d’euros prévus par Paris en 2015. Il veut d’ailleurs lancer une étude approfondie sur la nature de ces économies.
Des mesures perpétuelles et non ponctuelles
Par mesure de prudence, le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici veut s’assurer que les économies promises par Paris seront bel et bien structurelles. Une discussion est d’ailleurs prévue avec le gouvernement français pour préciser de la nature de ces économies. En effet, ce mercredi, l’Elysée avait annoncé un effort supplémentaire d’économies de 4 milliards d’euros en prévision de l’année 2015. Ce projet est destiné à compenser les conséquences d’une faible inflation par rapport aux mesures de baisses des déficits préalablement engagés. "Il n’y a plus d’écart sur le montant ou sur la volonté de faire", a décrété le Pierre Moscovici.
La France et son projet de restriction
Si le montant semble être prometteur, l’Union Européenne exige de la France des mesures durables. Bruxelles se dit contre des procédés comptables ponctuels qui vont être retravaillées chaque fois. Le débat promet donc d’être technique entre l’UE et l’Elysée. Le ministère des Finances, Michel Sapin, a avancé le fait qu’il trouvera la somme mentionnée en restreignant certaines dépenses. Il entend également bénéficier d’autres ressources en matière de taux d’intérêt comme de dividende et surtout dans la normalisation de dossiers de fraudeurs du fisc repentis.
Pour rappel, depuis l’automne dernier, les relations entre Bruxelles et Paris ont commencé à se détendre. Le problème des sanctions pour la France, déficitaire récidiviste, a d’ailleurs perdu son intérêt. "Un dialogue serré est toujours plus pertinent qu’une approche punitive", a conclu le commissaire européen.