Avec un effort de réduction du déficit français pour 2015 à 0,3% du PIB, Pierre Moscovici prévient la France pour la mise en œuvre "des mesures supplémentaires" visant à réduire son déficit budgétaire.
Malgré l’effort de réduction du déficit français pour 2015 0,3% du PIB par la Commission, Bruxelles réclame un taux de 0,5%. Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a donc demandé à la France au cours d’une conférence de presse de prendre "des mesures supplémentaires" afin de combler cet écart.
Un effort à fournir
Le commissaire européen a noté de "bonnes nouvelles pour l’économie française", avec une croissance qui devrait atteindre 1% en 2015 et une prévision de croissance à 1,8% pour 2016. Toujours est-il qu’il y a "un effort à fournir", a souligné Pierre Moscovici sur le récit de Libération, jeudi. L’ancien ministre français des Finances a ensuite ajouté que cela représente la base pour la suite des discussions avec les autorités françaises en plus des réformes structurelles à approfondir. Le commissaire européen aux Affaires économiques a affirmé que la Commission se prononcerait le 27 février sur les budgets des trois pays dans le collimateur dont la France, l’Italie et la Belgique.
Un déficit public de 4,1% en France pour 2015
M. Moscovici a notamment insisté sur l’idée que l’impact de cette croissance pouvait être approfondi et les réformes structurelles entreprises. Pour 2015, la Commission tout comme le gouvernement français, anticipe un déficit public de 4,1% en France. En revanche leurs prévisions divergent pour 2016 : la Commission reste sur 4,1%, tandis que Paris mise sur 3,6%. Le gouvernement français avait déjà promis de repartir sous les 3% dès 2015, puis l’échéance a été repoussée à 2017. Paris s’est en effet engagé à économiser 50 milliards d’euros sur les dépenses publiques entre 2015 et 2017.