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La cour d’appel de Paris a rejeté les demandes d’annulation de mise en examen de cinq acteurs dans l’affaire opposant Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas.
Suite à cette décision de la cour d’appel, les cinq protagonistes mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" n’ont pas obtenu gain de cause. Ainsi, M. Tapie, puis l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy actuellement patron d’Orange, Stéphane Richard, mais aussi l’arbitre Pierre Estoup, un avocat de Bernard Tapie, Maurice Lantourne, et un haut fonctionnaire, Jean-François Rocchi, restent mis en examen.
Trois juges travaillent sur l’affaire afin de déterminer les circonstances dans lesquelles Bernard Tapie a pu obtenir, en juillet 2008, un arbitrage lui octroyant 405 millions d’euros en règlement du litige sur la revente d’Adidas, dont il était autrefois propriétaire. Les hommes de la loi suspectent que cet arbitrage soit un "simulacre" pour protéger l’homme d’affaires, sous l’aval de l’exécutif de l’époque.
Par ailleurs, dans le volet ministériel de l’affaire, l’ancienne ministre de l’économie, Christine Lagarde, actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a été mise en examen pour "négligence". Selon des sources proches du dossier que rapporte Le Monde, de nouvelles auditions des différentes personnes mises en examen ont été entamées par les magistrats financiers. Dans cette perspective, Stéphane Richard a été entendu en milieu de semaine, les autres s’en suivront. L’arbitrage avait mis un terme au long conflit opposant Bernard Tapie et le Crédit lyonnais sur la revente d’Adidas, en 1993. En octobre dernier, le Conseil constitutionnel a enfin validé les gardes à vue de Mr. Tapie et Lantourne.