Le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert s’est étalé sur la question de la lutte contre l’évasion fiscale lors d’une interview. L’immobilier représente un "gisement d’économies", estime-t-il.
La lutte contre l’évasion fiscale va se poursuivre de façon accrue. C’est ce qu’a confirmé Christian Eckert, le secrétaire d’Etat au Budget, dans un entretien aux Echos, jeudi 18 décembre. La France va ainsi "mettre sous pression les pays qui ne coopèrent pas dans les prochains mois" à la régularisation d’avoir non déclarés au fisc hexagonal, par des "initiatives ciblées", a-t-il affirmé.
Le gouvernement compte entre autres mettre en avant la politique du logement, qui représente 40 milliards d’euros de dépenses budgétaires et fiscales. Selon le secrétaire d’État au Budget l’immobilier est un "gisement d’économies" pour l’Etat en 2016. La politique du logement fera par ailleurs partie des champs de la dépense publique qui feront l’objet d’une "revue" d’ici "la fin du mois de mars", dont les résultats seront communiqués au parlement.
"Nous regardons aussi beaucoup du côté du patrimoine immobilier, où il y a clairement des marges de progression", celui de l’Etat et ses opérateurs ainsi que des "organismes de Sécurité sociale", a-t-il encore indiqué. Le Figaro de rappeler que la politique du logement a déjà fait les frais de la lutte contre le déficit : le gouvernement a déjà autorisé les maires des villes des zones tendues à relever le taux de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, tandis que les départements peuvent faire de même pour les droits de mutation. Les aides à l’accession ont par ailleurs été réduites.
En 2016, le gouvernement compte ainsi réaliser 15 milliards d’euros d’économies sur la politique du logement contre 21 milliards d’euros pour 2015.