Le ministre de l’Economie et de l’Industrie a annoncé hier avoir autorisé le rachat de la majorité des activités énergétiques d’Alstom par le groupe américain. « Une étape indispensable », selon un communiqué.
Le ministère annonce dans un communiqué relayé par le site 20minutes.fr aujourd’hui : « Emmanuel Macron a accordé aujourd’hui son autorisation à General Electric (GE) pour la réalisation de son projet d’investissement en France avec Alstom et la constitution d’une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l’énergie. Cette autorisation était une étape nécessaire ».
Ce rachat était également convoité par le tandem Siemens-Mitsubishi Heavy Industries. Le 14 mai, le gouvernement a émis un décret élargissant à l’énergie et aux transports son droit de veto en cas de projets étrangers sur des entreprises stratégiques françaises.
Le groupe américain GE a investi 12,35 milliards d’euros dans ce rachat qui représente 70% du chiffre d’affaires du groupe français. Alstom fabrique aussi des TGV, et créera avec GE trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur.
GE va, dans le même temps, racheter l’activité de signalisation ferroviaire pour renforcer son département transport sur lequel il compte axer ses activités dans le futur. Un protocole d’accord était signé le 21 juin, entre les deux groupes et l’Etat après 2 mois de procédures.
« Emmanuel Macron s’est assuré, avec vigilance, que les intérêts de l’Etat, la pérennité de la filière nucléaire et la sécurisation de l’approvisionnement énergétique de la France sont pleinement pris en compte dans cette opération », assure le ministère dans le communiqué.
« Le nouveau groupe Alstom, par le biais de cette transaction, disposera de tous les moyens pour développer un champion français et européen dans le secteur des transports », ajoute-t-il.