Pierre Moscovici prendra ses fonctions de commissaire européen le 1er novembre prochain. L’ancien ministre de l’Economie, qui a dressé son bilan à Bercy, a reconnu ses erreurs.
Hier soir, dans un entretien diffusé dans l’émission « C dans l’air » sur France 5, Pierre Moscovici a dit : " J’essaierai, - et je crois que j’y parviendrai - à être meilleur commissaire européen que j’ai été ministre". Celui qui prendra ses fonctions de commissaire européen le 1er novembre prochain a reconnu qu’"on peut toujours faire plus".
"J’ai fait des erreurs, j’ai eu des insuffisances. Il y a des choses que je regrette, des choses dont je suis fier. Mais globalement, nous avons réduit les déficits, l’Europe est sortie de la crise et l’économie est plus compétitive. Je suis fier de ce que j’ai fait, mais cette fierté ne m’empêche pas d’être lucide" , a-t-il ajouté.
Pour Moscovici, les sanctions auxquelles la France s’expose sont "dissuasives". "Mais elles peuvent servir", a-t-il précisé, réaffirmant que la France possédait toute sa souveraineté budgétaire, comme les autres pays membres de l’Union européenne. "La souveraineté budgétaire française existe. La France a la capacité de faire des choix politiques mais il y a des règles communes", a rappelé le commissaire européen.
Moscovici avait été nommé le mois dernier commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, à la Fiscalité et aux Douanes par le nouveau président Jean-Claude Juncker. L’ancien ministre de l’Économie avait assuré que « chacun devrait se réjouir que la France ait obtenu un poste aussi important ». Il y voyait « un gros portefeuille, auparavant occupé par deux commissaires, stratégique pour la croissance » et voulait croire que ce choix de Jean-Claude Junker « est décisif pour la France et pour l’Europe ».
Il succède au finlandais Jyrki Katainen, puis au compatriote de ce dernier Olli Rehn, garant de l’orthodoxie budgétaire. Katainen a été nommé vice-président, en charge de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité. Avec le letton Valdis Dombrovskis, vice-président en charge de l’euro et du dialogue social, ils auront la responsabilité de chapeauter les portefeuilles économiques, dont celui de Pierre Moscovici.