Ce mardi, l’Insee a annoncé que l’endettement de la France a atteint 95,1% du PIB à la fin du 2ème trimestre. Ce qui chiffre la dette française à plus de 2.000 milliards d’euros
La dette française a officiellement dépassé le seuil des 2.000 milliards d’euros. A la fin du 2ème trimestre 2014, elle atteignait 2023,7 milliards d’euros exactement, selon les données publiées ce mardi matin par l’Insee. Ce qui équivaut à un endettement de 95,1% du PIB, le rapprochant ainsi dangereusement des 100% du PIB l’an prochain.
Le gouvernement doit présenter mercredi le projet de loi des finances pour 2015. De cet état de la dette, tant que le déficit public ne s’améliore pas nettement, c’est-à-dire qu’il faudrait qu’il repasse au moins sous la barre des 3% du PIB, aucune amélioration n’est envisageable. Cela fait plusieurs années que la situation de l’endettement français inquiète. Elle était de 12% en 1974, 20% en 1981, 50% en 1994 et 60% en 2002.
A plusieurs reprises, la Cour des comptes a tiré la sonnette d’alarme. Son premier président, Didier Migaud, juge depuis un certain temps déjà que le niveau atteint par la dette "place notre pays dans une zone dangereuse et que les efforts jusqu’ici engagés ne suffisent pas à nous en dégager’’. Il indique que cette dette ‘’est supérieure à la moyenne de la dette de la zone euro, c’est la première fois", précisant qu’elle a augmenté "de 1.300 euros par Français en un an". Aujourd’hui, elle représente plus de 30.000 euros par Français.
Au niveau de l’Union européenne, la moyenne de l’an dernier était à plus de 86% du PIB, la Grèce détenant la palme avec une dette représentant 172% de sa richesse produite. La dette allemande, elle, est redescendue à 78% du PIB après avoir dépassé 80% en 2010.