Le gouvernement a rejeté l’offre « en l’état » du groupe américain quant au rachat de la branche énergie du groupe Alstom.
Après quelques jours de silence, le gouvernement repart à l’offensive sur l’offre de rachat de la division énergie d’Alstom. Dans un courrier adressé au PDG de General Electric, le ministre de l’industrie, Arnaud Montebourg, annonce qu’ "En l’état, nous ne pouvons malheureusement pas souscrire aux propositions que vous avez faites, reposant sur la seule acquisition des activités d’Alstom dans le domaine de l’énergie".
Mandaté par le président de la République, le ministre de préciser que "le gouvernement souhaite examiner (avec Jeff Immelt – le patron de G E - Ndlr) les voies et moyens d’un partenariat équilibré, rejetant une acquisition pure et simple qui, en l’état, conduirait à la disparition d’Alstom".
Craignant "la séparation et l’isolement de la branche d’Alstom spécialisée dans le transport ferroviaire, si GE s’en tenait au seul rachat de la partie énergie", le gouvernement suggère ainsi au groupe américain de céder à Alstom Transport ses activités dans ce secteur.
Dans sa lettre, Montebourg estime qu’"il serait hautement souhaitable d’assurer un avenir mondial certain à Alstom Transport, par la cession à cette entité des activités transport de General Electric, incluant les trains de fret et la signalisation, représentant un chiffre d’affaires de 3,9 milliards de dollars".
Si la branche énergie représente près de la moitié des salariés du groupe, soit environ 9000, le gouvernement français tient à obtenir plus de précisions sur les "engagements" de GE en termes de création d’emplois. Dans le sens où le projet de GE implique " à ce jour la migration des centres de décision vers les Etats-Unis", l’Etat va ainsi veiller "à ce que les engagements de créations d’emplois ne soient pas éphémères et que les futurs arbitrages qui régiront le devenir des sites industriels ne désavantagent pas la France".
Les dirigeants d’Alstom ont jusqu’à la fin du mois de mai pour arrêter leur choix et conclure par la suite la transaction.
Même si les décisions reviennent aux actionnaires des 2 groupes, les dirigeants de General Electric se doivent de prendre en considération les souhaits de l’exécutif français.