Dix-neuf centrales nucléaires françaises ont été épinglées par l’Union européenne en raison des défaillances relevées à l’issue des contrôles de sécurité post-Fukushima.
Dans une information publiée lundi soir, Le Figaro révèle que, depuis un an, les 134 réacteurs d’Europe ont fait l’objet d’une série de tests de résistance aux phénomènes sismiques. Ce qui a permis de constater que 19 centrales françaises ne sont pas équipées d’instruments de mesure sismique adaptés aux nouvelles normes post-Fukushima.
Des carences ont également été relevées au niveau des équipements de secours en cas d’accident, contrairement aux réacteurs allemands, britanniques, espagnols ou suédois, qui ne présenteraient aucune faille particulière.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française a pointé ces manquements dans son propre rapport, et EDF s’est engagé à y remédier, selon Le Figaro.
Une série de recommandations sera transmise à la Commission de l’UE qui statuera sur la question au cours du sommet des chefs d’État et de gouvernement, "probablement en octobre".
En dépit de ces défaillances, aucune fermeture n’est toutefois envisagée. En revanche, l’Union européenne s’est dite satisfaite en découvrant que les centrales françaises sont toutes dotées de "recombineurs d’hydrogène", un dispositif qui aurait empêché les explosions d’hydrogène dans la centrale nucléaire japonaise Fukushima.
Pour la petite histoire, la plus vieille centrale de France, ‘Fessenheim’, que François Hollande souhaite fermer, ne serait pas si mal en point que l’on croyait. "Un exemple : les procédures prévues en cas d’accident grave sont jugées insuffisantes à Chooz et Cattenom mais adéquates à Fessenheim", écrit Le Figaro.
Source : Le Figaro