Le Budget 2011 est présenté ce jour en conseil des Ministres. Toujours dans le but de diminuer le déficit public conformément aux exigences européennes, le projet de finances pour 2011 est placé sous le signe de l’austérité.
Pressée par Bruxelles et par Berlin, le France s’est engagée à ramener son déficit public de 7.7 % à 6 % fin 2011, puis 3 % en 2013. Le projet de finances présenté ce jour au conseil des Ministres illustre bien la volonté du gouvernement d’entrer dans le moule européen. Suppression des différentes niches fiscales, réduction des dépenses publiques, tout est bon pour grappiller quelques millions d’euros. La Ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et le Ministre du Budget, François Baroin ont élaboré un budget de rigueur que le dernier cité a même qualifié d’historique. "On n’a jamais fait ça, on n’a jamais eu l’ambition et la détermination de diminuer le déficit de deux points", s’est félicitée Christine Lagarde. En effet, si la baisse prévue pour 2011 est atteinte, il s’agirait de la plus importante jamais réalisée par un gouvernement français.
En un mot, la France va se serrer la ceinture en 2011. La restriction des dépenses publiques doit permettre à la Caisse de l’Etat d’économiser 7 milliards d’euros. Cela va se traduire notamment par le gel des transferts financiers de l’Etat vers les collectivités ou encore par le gel des salaires des fonctionnaires. En outre, 31 411 postes à temps plein seront supprimés en 2011 par le maintien du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux toujours chez les fonctionnaires. Par ailleurs, le "coup de rabot" sur les niches fiscales doit lui rapporter 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Adieu donc l’avantage fiscal pour la première année de mariage, adieu la prime à la casse et adieu le crédit impôt sur les intérêts d’emprunt immobilier.
Au total, Bercy entend réaliser 40 milliards d’euros d’économie l’an prochain.