La Réunion est passée en préalerte jaune cyclonique, le 25 janvier 2020. Le département s’apprête à être sous l’influence d’une dépression tropicale. Ce 6e système dépressionnaire présente une menace potentielle pour l’île dans les jours à venir. Quelles sont les différentes phases d’alerte ? Comment notre mairie se prépare-t-elle et s’affaire-t-elle à assurer la protection des Dionysiens et de leur territoire ?
A l’approche d’un météore, les services de la ville se réunissent et se préparent au passage du phénomène. C’est le PCS (Plan Communal de Sauvegarde) qui définit l’organisation des services communaux. Les équipes d’interventions pour la sécurité, l’hébergement en urgence, la logistique et la communication sont mobilisées. Ils doivent s’assurer que l’ensemble des moyens sont en état de fonctionnement.
"Sur la commune de Saint-Denis, on a un plan communal de sauvegarde qui prend en compte tous les risques majeurs sur le territoire de la commune. Donc, le cyclone est un des risques majeurs qui peut nous impacter en fonction de différentes phases d’alerte (jaune, orange, rouge, violette et bleu), on adapte l’organisation de la mairie", a expliqué Natacha Romnain, directrice du service juridique et élection.
La phase préalerte Jaune cyclonique permet de réactiver tous les services, de mettre en vigilance les responsables de chaque cellule, qui interviendront en gestion de crise. Durant cette préalerte, il vous est vivement conseillé de vous tenir informé sur l’évolution du phénomène, de ne pas entreprendre une randonnée ou de sortir en mer, ou encore de vous assurer du numéro du centre d’hébergement le plus proche de votre domicile.
En effet, Saint-Denis possède sur son territoire des centres d’hébergement prêt à être mis à disposition des sans-abris et des sinistrés. L’ouverture de ces centres se fait au fur et à mesure des besoins et de l’intensité des phénomènes. Au moment voulu, adresses et coordonnées des centres sont communiquées afin que vous puissiez localiser celui le plus proche de votre domicile.
"Sur le territoire de Saint-Denis, on a deux centres principaux d’hébergement dans le bas. On a un centre pour les familles qui se situent à l’École Centrale, en centre-ville, et on a un centre uniquement pour les personnes sans domicile fixe, qui se situe sur le gymnase des deux canons. Ensuite, on a un ensemble d’hébergement dans les secteurs de haut (Montagne 6e, 15e au relais Saint-François) qui sont des zones pouvant être très vite coupées du reste des territoires", a ajouté Mme Romnain.
Si une alerte Orange est activée, le maire ordonne l’armement de ces centres. Réception de denrées alimentaires, réserve en eau, kits d’hygiène doivent être prêts pour l’arrivée des éventuels sinistrés, en cas d’alerte Rouge.
La municipalité décide également de la fermeture des centres aérés et des crèches. Toujours dans l’objectif d’assurer la sécurité des Dionysiens, la cellule reconnaissance sécurité, gérée par la police municipale, joue un rôle très important. Différentes équipes patrouillent sur le territoire et en particulier, sur les sites dits sensibles.
Au poste de commandement de l’Hôtel de Ville, c’est une vingtaine de personnes qui sont mobilisées pour répondre au téléphone et gérer la crise. La mairie dispose également d’un équipement mobilisable en fonction des besoins, engins spécifiques et autres camions peuvent intervenir pour dégager certaines voiries.
Si une alerte rouge est activée, vous devez rester confinés et seuls les services de secours seront habilités à sortir. La nouveauté depuis 2019, c’est la prise en compte de l’"alerte Violette".
"La phase d’alerte violette veut dire que la perturbation qui nous touche atteint certains niveaux de gravités et d’intensités. Toute la population et les services de secours devront rester à l’abri et confiner le temps que le phénomène dépasse notre territoire", a expliqué la directrice du service juridique et élection.
Agents mobilisés, équipes municipales sur le qui-vive, à Saint-Denis, rien n’est laissé aux hasards lors du passage d’un phénomène climatique. Pré aux différents scénarios, le chef-lieu prend les dispositions nécessaires afin de rassurer et protéger ces riverains.