Depuis 2004, l’église de la Délivrance est classée monument historique, après l’édifice a reçu le label d’art et d’histoire, en 2011, il est primordial pour la ville de valoriser et de rénover son patrimoine. Après plus de dix ans de travaux, l’édifice religieux a retrouvé son faste d’antan.
Un habitant estime qu’il y a "beaucoup de travail" ainsi que "beaucoup de couleurs" et qu’il n’y a "rien de tapageur". Il trouve aussi qu’il y a une "grande harmonie" et une "grande douceur" et que cela "convient très bien comme ça". Un autre habitant rappelle que l’église de la Délivrance est un monument historique et qu’elle est incontournable. Quant à un autre habitant, il trouve les images de cette église "très touchantes".
Pour Monseigneur Aubry (Evêque de La Réunion), "Maintenant l’église est encore plus belle qu’à l’origine" en raison notamment de la qualité des dorures. Il y a des "fresques qu’on ne voyait plus , mais qu’on voit maintenant", a-t-il encore poursuivi.
Tout commence en 2009 quand la ville décide de démarrer une étude pour la restauration de l’édifice. Dès lors, tout s’enchaîne, et en 2012 commence la restauration extérieure.
Patrick Sambassouredy (Directeur général adjoint du service technique) a expliqué qu’il était notamment question de préserver le bâtiment en travaillant sur son étanchéité. Selon ses explications, la couverture a été refaite en traitant toute la charpente et en refaisant l’ensemble de la maçonnerie extérieure qui n’était pas étanche et fragilisait ainsi le bâtiment. Cette étape a été "primordiale pour pourvoir ensuite attaquer la phase de restauration intérieure", a-t-il précisé.
Livrée aux fidèles et consacrée en 1898, l’église s’était lentement dégradée au fil du temps à cause notamment de l’humidité ambiante. Comme cent ans avant eux, et pratiquement avec les mêmes techniques, architectes, artistes, artisans et étudiants ont "minutieusement restauré, à l’église, son décor foisonnant".
Nicolas Coppin (ébéniste) trouve que c’est "touchant" de travailler sur du mobilier travaillé avec des outils anciens, du mobilier qui a cette histoire.
Pour Sylvain Guy (architecte), certes, on ne voit aujourd’hui que les résultats des peintres, mais il ne faut pas oublier qu’avant il y avait des maçons qui ont travaillé tout le mur avec des techniques anciennes. Un métallier a aussi travaillé pour la rénovation de l’église, car celle-ci a une particularité qui porte sur l’ensemble du plafond avec les "voûtes en taules métalliques cintrés".
Pour Melissa Payet (étudiante-peintre restauratrice), travailler sur ce chantier de rénovation constitue une belle opportunité à saisir, en un an elle a appris beaucoup de choses.
Après ces réhabilitations, la ville lance en 2018 la rénovation du parvis de l’église. L’objectif serait d’assurer la sécurité des piétons avec des aménagements ainsi que des mobiliers urbains.
Six millions d’euros, c’est le coût global de la restauration de l’église. Terminé en 2019, l’édifice assume pleinement à la fois son statut religieux et aussi élément majeur du patrimoine dionysien. L’ancien hôtel de ville va bientôt connaître les mêmes travaux de rénovation. C’est avec la même réussite que les équipes espèrent démarrer dès l’année prochaine, sa restauration.