Hier, le rapporteur du Conseil d’État s’est penché en faveur du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert. En conséquence, le schéma départemental des carrières pourrait être suspendu. Un coup dur pour le chantier de la nouvelle route du Littoral, qui pourrait prochainement voir son avancée être perturbée.
Mercredi 3 juin, le bras de fer juridique concernant les carrières de la nouvelle route du Littoral (NRL) a tourné en la faveur de Thierry Robert. Au premier rang de ces carrières, celle de la Ravine du Trou, située sur la commune du député-maire.
Dans un premier temps, le rapporteur public avait demandé l’annulation de l’ordonnance prise par les juges du tribunal administratif de Saint-Denis. En effet, ces derniers auraient commis une erreur de droit, en estimant qu’une évaluation environnementale n’était pas nécessaire, car les modifications du schéma départemental des carrières étaient selon eux "mineures".
Mais le rapporteur public n’est pas du même avis, en estimant que ces carrières n’étaient pas exploitables. Et d’évoquer la présence des chantiers dans une zone dite sensible, à proximité d’habitations, mais également du site naturel protégé de la Pointe au sel.
Le Conseil d’État devrait se prononcer dans moins de trois semaines. Sauf lors de rares exceptions, les conclusions du rapporteur public sont dans la majorité suivis par les juges du Palais Royal.
La suspension du schéma départemental des carrières pourrait entraîner une perturbation de l’avancée des travaux de la nouvelle route du Littoral.