Outre les milieux naturels qui font toute la différence de l’île, La Réunion se distingue par son fort taux d’endémisme, surtout végétal. Les détails.
A l’instar de nombreuses îles voisines, La Réunion a été gâtée par la nature en présentant un fort taux d’endémisme, notamment végétal.
Une végétation largement diversifiée
En général, la végétation réunionnaise est caractérisée par sa diversité, enrichie par son origine géographique très variée. Elle dispose par ailleurs d’un taux d’endémisme élevé malheureusement, mise à mal par l’arrivée de l’Homme. Avec environ 160 plantes à fleurs endémiques, ce département d’outre-mer français dispose d’une variété d’espèces végétales endémiques dont le nombre par unité de surface y serait trois fois supérieur à celui de Hawaï et cinq fois à celui des Galapagos. Ses hauteurs sauvages sont en outre devenues un parc national appelé parc national de La Réunion depuis le 5 mars 2007.
Des conditions d’installation favorables à une grande variété
Vieille de 3 millions d’années, La Réunion a conservé toute sa "jeunesse" comparée aux continents ou la plupart des autres îles. Quel est son secret ? Le volcanisme, toujours très actif, a produit un relief très accentué avec des sols d’âges et de types très variés. Il est vrai que certains sols très pauvres soutiennent une végétation basse, mais cette dernière est tout autant intéressante car elle est très préservée et à la fois originale pour ne citer que les sols rocheux des Hauts. D’autres ont par ailleurs permis progressivement la constitution d’une forêt dense. D’autant plus que la présence de deux importants massifs montagneux au centre de l’île, ajoutée à l’effet des alizés, permet de dénombrer plus de 100 micro-climats sur l’île. Tous ces ingrédients font que La Réunion présente des conditions d’installation exceptionnelles pour la faune et la flore.
Les airs, les eaux et l’homme
Les premiers éléments constitutifs d’une flore essentiellement originale proviennent d’abord par les airs et ensuite par les eaux. Par le biais des courants marins, des cyclones et des migrations, les plantes et les animaux se sont installés dans l’île en provenance des régions voisines de l’océan Indien. Comme par chance, des espèces se sont adaptées dans tous les milieux qu’offrait La Réunion. Dans la foulée, certaines espèces ont été introduites par l’homme et au fil du temps, l’île s’est couverte d’une végétation multiple riche en trésors botaniques.
Une grande variété d’espèces, pour la plupart, uniques au monde
On compte environ 1 000 espèces de plantes, 30 espèces d’oiseaux, 5 espèces de chauves-souris, 6 espèces de reptiles dont une tortue géante, et des centaines d’espèces d’insectes qui se sont installées petit à petit sur l’île. Détachées du reste du monde et étant contraintes de s’adapter à des conditions particulières, des centaines d’entre elles ont évolué pour devenir des espèces uniques au monde également connues sous le terme "les endémiques". Avec la taille de l’île, cette grande richesse naturelle est tout à fait considérable. C’est la raison pour laquelle, La Réunion, avec Madagascar et les autres îles du sud-ouest de l’océan Indien, figure parmi les 34 "points chauds" de la biodiversité dans le monde, classement établi par l’Union Mondiale pour la Nature (UICN).