Victime d’un grave accident le 5 octobre lors du Grand prix du Japon, Jules Bianchi se trouve dans une "situation désespérée" comme l’a affirmé son père.
Hospitalisé pendant dix jours, le pilote Jules Bianchi est toujours dans un état critique et ce mardi, son père s’inquiète de l’état de santé de son fils. Philippe Bianchi a accordé une interview à la Gazzetta dello Sport durant laquelle il a confié sa détresse. "La situation est désespérée, confie-t-il au quotidien italien. Chaque fois que le téléphone sonne, nous savons qu’il pourrait s’agir de l’hôpital pour nous dire que Jules est mort. Au début, ils nous ont dit que les premières 24 heures étaient cruciales. Puis, les premières 72 heures. Et Jules est toujours là, en train de se battre. Il va accomplir le tour le plus important de sa vie. Il n’abandonnera pas, j’en suis certain", rapporte Francetv Info.
Selon Philippe Bianchi, les médecins de l’hôpital de Yokkaichi considèrent que son fils est "déjà un miraculé, que personne n’avait jamais survécu à un tel accident". "Mais Jules ne baissera pas les bras (…) Je lui parle, je sais qu’il peut m’entendre".
Pour la première fois depuis l’accident de son fils, Philippe envisage un transfert vers un autre hôpital, "peut-être Tokyo", quand Jules ira "un peu mieux". Mr Bianchi de poursuivre "mais qui sait quand cela arrivera, si cela arrivera même un jour. Nous n’avons aucune certitude. Tout ce que nous pouvons faire, c’est attendre. Ici, les gens sont adorables mais personne ne parle anglais (…) Nous vivons un cauchemar à l’autre bout du monde. En l’espace d’une semaine, la vie de notre famille a été détruite".
Restant aux côtés de son fils depuis le lendemain de l’accident, Philippe Bianchi déplore n’avoir "aucune réponse" à donner aux personnes qui souhaitent connaître l’évolution de la santé de son fils. "Son état est très grave mais stable. Un jour il semble aller mieux, d’autres c’est l’inverse. Les médecins ne se prononcent pas. Nous ne savons pas comment son état de santé va évoluer", a confié le père de famille.
Philippe Bianchi n’a pu s’empêcher d’évoquer le cas de Michael Schumacher qui lui aussi se trouvait déjà entre la vie et la mort. "Je ne cessais de me demander, comme n’importe qui d’autre, pourquoi ils ne nous informaient pas davantage sur son état de santé. Mais je suis maintenant dans la même position et je les comprends", a-t-il déclaré.