Le conseil fédéral de la fédération française de football examine ce jour les conclusions de la mission d’information sur les conditions de la fameuse grève des joueurs de l’équipe de France en Afrique du Sud.
Le 20 juin à Knysna, les Bleus avaient décidé de ne pas s’entraîner pour protester contre l’exclusion de l’équipe de Nicolas Anelka, à la suite de ses insultes proférées à l’encontre du sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (0-2). Depuis le 26 juillet, une commission a été mise en place pour en savoir plus. Ce vendredi, la FFF tient une réunion extraordinaire sous l’égide de son président intérimaire, Fernand Duchaussoy. Elle décidera si elle va ou non recommander la mise en place de sanctions disciplinaires.
Si le nouveau sélectionneur Laurent Blanc affiche clairement son opposition contre toute forme de punition à l’encontre des joueurs, une partie de l’instance footballistique se prononce pour des sanctions collectives exemplaires, à défaut d’avoir trouvé des meneurs à la mutinerie. "Ce qui s’est passé en Afrique du Sud, on ne pourra pas le gommer. C’est une cicatrice. Mais si on veut sanctionner, d’une manière disciplinaire, je pense qu’il faut faire attention. Je suis devenu sélectionneur pour atteindre un objectif et j’espère que j’aurai toutes les forces à ma disposition. Il y a une seule chose qui pourra gommer l’Afrique du Sud, c’est la gagne et les victoires. Donc, ne nous mettons pas d’épine dans le pied", a déclaré Laurent Blanc qui prime l’intérêt sportif. Toutefois, le nouveau patron des Bleus a décidé de symboliser sa désapprobation avec la grève du 20 juin en se passant des services des 23 joueurs appelés en Afrique du Sud pour le match amical face à la Norvège du 11 août.
Pour sa part, Fernand Duchaussoy estime que l’auto-sanction des joueurs, c’est-à-dire le renoncement à leur prime de sponsoring, et la sanction sportif d’une absence lors de Norvège-France suffiraient.