Le Qatar pourrait également être impliqué aux récents scandales de la FIFA. Le ministre des Affaires étrangères n’y voient que des préjugés.
La démission de Sepp Blatter de la présidence de la Fifa (Fédération internationale de football association) pourrait remettre en question l’attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2022 confiée au Qatar. C’est ce que déclarait, dès mardi soir, quelques minutes après l’annonce du départ de M. Blatter, le député bruxellois MR Alain Courtois qui a porté la candidature belgo-néerlandais pour la Coupe du monde 2018, attribuée à la Russie.
Alors que la justice suisse enquête déjà sur une éventuelle corruption dans la désignation du Qatar comme hôtes du Mondial 2022, la justice américaine et le FBI s’y attèlent aussi. Dans une interview accordée à Reuters à Paris, le ministre des Affaires étrangères Khalid Al Attiyah a affirmé que son pays ne se laissera pas dépouiller sans lutter. "Il est très difficile pour certains de digérer qu’un pays arabe islamique obtienne ce tournoi, comme si c’était injuste de le donner à un pays arabe".
Il estime que c’est à cause de "préjugés et de racisme que nous avons cette campagne de dénigrement contre le Qatar". "Il est hors de question que le Qatar en soit privé", martèle-t-il. "Nous avons confiance dans les procédures et nous méritions de gagner parce que nous avons présenté le meilleur dossier", ajoute le ministre.
Pour rappel, Jack Warner et Nicolas Leoz, objets d’un mandat d’arrêt de la part d’Interpol, ont participé au vote en tant que membres du comité exécutif en 2010, ce qui pourrait suffire à invalider le scrutin.