Au centre de polémiques en ce moment, le Qatar n’aurait pas tenu ses promesses selon un rapport de l’ONG Amnesty International concernant les promesses faites par ce dernier pour les réformes des législations de travail.
A part les critiques concernant les abus fait « aux migrants » , le Qatar est aussi accusé d’avoir failli à sa propre promesse qui en partie consiste à verser les salaires, le changement par rapport au système de parrainage " Kafala " mettant l’employé à la merci de son employeur ou éventuellement les restrictions à un changement d’employeur.
Un chercheur de l’ONG a affirmé avoir de sérieux doutes quant à l’engagement du Qatar à lutter contre ces abus.
Pas comme convenu
Pour Amnesty, le Népal et l’Inde sont sans conteste les deux pays qui envoient le plus de migrants travailler au Qatar. Ainsi selon les statistiques obtenues auprès des gouvernements dont sont issus ces derniers, il y aurait eu en tout 441 décès, rien qu’en 2014. De ce fait, cette organisation pour la défense des droits de l’homme dénonce que dans la pratique il n’y pas eu de progrès malgré la promesse du gouvernement qatari sur ce point. Aussi Amnesty a ajouté que Doha aurait juste voulu faire "une simple opération de relations publiques " et que les progrès décelés ont été très limites, notamment dans seulement cinq domaines sur neuf discutés.
Des responsables qataris auraient reconnu que ces réformes prenaient plus de temps que prévu en insistant qu’ils étaient toujours prêts à changer la donne. Le ministre du travail Abdallah Ben Saleh al-Khulaifi a alors conforté leur position en affirmant qu’à 90%, d’ici la fin de l’année le système Kafala serait remplacé. En ce qui concerne la protection des salaires, dit-il, au plus tard en mi-août elle serait appliquée.
Suivi de près par la Fifa
Amnesty appelle donc la Fifa à exhorter continuellement les autorités du Qatar , de façon publique et privée, à appliquer ces réformes que ces derniers ont promis à propos de la situation des migrants. D’une part, la Fifa, qui va élire très prochainement son nouveau président, affirme avoir déjà alerté et exhorté à maintes reprises le Qatar sur ces sujets poignants. Et d’autre part, elle se déclare fière que sa coupe du monde ait servi de catalyseur pour faire avancer les choses dans un tel pays. Puis elle a souligné qu’aucun des incidents cités dans le rapport établi par Amnesty n’a eu lieu dans les sites des stades.
Rôles des entreprises qui collaborent aux chantiers pour le Mondial 2022
La Fifa attend de ces entreprises qu’elles fassent appliquer et respecter les "standards " qui leur ont été imposés. Aussi elle espère que ces derniers puissent servir de référence dans le monde entier.
Les deux grands sponsors de la fédération internationale de football association (Fifa) qui sont Coca Cola et Visa ont fait part de leurs inquiétudes concernant les conditions de travail de tous les immigrés sur les chantiers.
"Promettre peu, faire moins : le Qatar et les abus sur les migrants avant le Mondial-2022" est le titre du rapport ainsi publié. De quoi causer quelques turbulences…