Par peur du virus Ebola, les marocains, qui avaient demandé un report de la CAN, ont tout simplement décidé de l’annuler. Décision que la CAF consteste.
Désormais la Confédération africaine de football (CAF) est face à trois options : reporter la compétition (le coup d’envoi est toujours maintenu pour le 8 janvier prochain), l’annuler tout simplement, ou désigner au plus vite un nouvel organisateur. Contacté par la presse française, selon France 24, Junior Binyam, directeur des médias de la CAF, a réaffirmé la position de l’instance du ballon rond africain : "Le Maroc n’est pas propriétaire de la compétition et n’est donc pas en position de décider d’un report".
Si les deux parties peuvent trouver une solution autour d’un plausible report de la CAN, le Maroc va être en position de défaut vis-à-vis de la CAF. En effet, les textes de l’instance stipule que le retrait du pays organisateur "notifié moins de six mois avant le début de la compétition est punissable de 50 000 dollars d’amende et, surtout, pourrait se voir contraint d’éponger les coûts liés à ‘la réparation de tous les préjudices moraux et financiers causés’".
Quant à ces hypothétiques sanctions, Monsieur Binyam a évoqué un précédent : "Dans des conditions particulièrement tragiques, le Togo avait été suspendu [...] pour avoir enfreint le règlement en voyageant par la route", a-t-il rappelé, en faisant référence à l’attaque menée par des hommes armés contre le bus de la délégation togolaise, le 8 janvier 2010 en Angola. Une rixe qui avait fait deux morts.
Le Togo avait alors décidé de déclarer forfait pour la compétition. Une décision du pouvoir togolais qui avait été considérée comme "une interférence gouvernementale" dans les affaires footballistiques par la CAF, qui avait suspendu la sélection pour les deux éditions suivantes de la CAN.
En ce qui concerne la CAN au Maroc, l’affaire est encore à suivre de près car rien n’est encore décidé.