C’est désormais officiel. Le Brésil ne sera pas prêt à temps pour recevoir la Coupe du monde de Football qui débute ce 12 juin. C’est le gouvernement lui-même qui l’a reconnu.
L’information émane directement des autorités locales, rapporte Europe 1. Le ministre des sports en personne, Aldo Rebelo, a expliqué que "lorsque vous devez vous occuper d’un évènement aussi important que la Coupe du monde, il est impossible d’accrocher un diplôme certifiant que vous êtes prêts".
Nombreux sont les stades qui sont encore en cours de travaux, dont ceux de Sao Paulo et Natal, alors que l’évènement commence d’ici moins d’une semaine. D’après la FIFA, les organisateurs sont encore en train d’installer des sièges ou encore des générateurs électriques dans certaines enceintes.
Bien évidemment, le climat actuel au pays n’arrange rien puisqu’il y a également un risque de grève générale. Déjà, Sao Paulo a été paralysé par une grève du métro, et ce mouvement social est un des derniers d’une vague de contestation touchant le Brésil depuis quelques mois.
Plusieurs corps de métiers menacent de faire grève : les policiers, les enseignants, les chauffeurs de bus ou encore dernièrement les employés de LatamAirlines, la plus importante compagnie aérienne latino-américaine.
Mais pas seulement. En effet, selon Le Figaro, le représentant syndical de la compagnie au Pérou a déclaré que leur grève va être suivie par celle des mécaniciens de la compagnie aérienne basés au Brésil, Paraguay, Chili, Argentine, Pérou, Équateur et Colombie. "Sans maintenance technique des avions, ceux-ci (les avions) ne pourront pas décoller", avait lâché un porte-parole de la société. Les mécaniciens veulent "une revalorisation de leurs salaires" après 10 ans "sans réajustement et une réorganisation des heures de travail de nuit".
Si 11 milliards de dollars d’argent public ont été dépensés pour cette coupe du monde, la présidente Dilma Roussef s’est défendue en expliquant cet investissement a été fait "sans aucun doute pour le Brésil" et non pour le Mondial en particulier.