A 7 jours du Mondial, le climat est à la grève générale au Brésil. Plusieurs corps de métiers menacent de cesser de travailler si leurs salaires ne sont pas augmenter.
Les employés du métro de Sao Paulo ont déjà commencé une "grève illimitée" à cause de l’échec des négociations salariales. Le syndicat des quelques 10.000 employés du métro de la capitale économique brésilienne estime insuffisante l’offre de réajustement salarial annuel de 7,8% proposée par l’État de Sao Paulo. Ils réclament une augmentation de 16,5%.
Aussi, les salariés de LatamAirlines, la plus importante compagnie aérienne latino-américaine, ont menacé le gouvernement de faire grève pendant 2 jours dans 7 pays de la région. Cet acte pourrait entraîner des retards et des annulations à quelques jours du Mondial.
Comme le rapporte Le Figaro, le représentant syndical de la compagnie au Pérou a déclaré que cette grève va être suivie par celle des mécaniciens de la compagnie aérienne basés au Brésil, Paraguay, Chili, Argentine, Pérou, Équateur et Colombie.
Juan Carlos Talavara a assuré que "sans maintenance technique des avions, ceux-ci ne pourront pas décoller". Les mécaniciens veulent, au même titre que les employés du métro de Sao Paulo "une revalorisation de leurs salaires" après 10 ans "sans réajustement et une réorganisation des heures de travail de nuit".
Les villes brésiliennes contestatrices deviennent nombreuses : Rio de Janeiro, Sao Paulo, Salvador, Serra, Florianopolis … Alors qu’environ 4.000 militants du Mouvement des travailleurs Sans Toit et 400 policiers militaires à la retraite venaient grossir les rangs de la contestation à Sao Paulo, des milliers de personnes ont manifesté contre le coût de la coupe du Monde jugé exorbitant.
Quant à la présidente Dilma Roussef, elle défend le legs de la Coupe du Monde en affirmant que le gros des investissements publics ont été faits "sans aucun doute pour le Brésil" et non pour l’évènement en particulier. 11 milliards de dollars d’argent publics ont été dépensés pour ce Mondial.