À l’approche du congrès de la FIFA, Michel Platini subit des attaques, directes et indirectes. Il est notamment visé par des remontrances dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Le mardi 3 juin, le journal britannique, The Daily Telegraph, titre : "La France mêlée au scandale de la Coupe du monde au Qatar" et accuse le président de l’UEFA, Michel Platini d’avoir rencontré "en secret" le sulfureux Ben Hammam, en novembre 2010, quelques jours avant le vote. "Je suis le seul membre du comité exécutif de la FIFA qui a dit publiquement pour qui j’avais voté –preuve de ma totale transparence– et que personne ne me dicte ma conduite. J’ai l’impression d’être la personne qui dérange. Je me retrouve suspecté d’être corrompu. Il ne faut pas déconner", a réagi le numéro un de l’Union européenne de football dans un entretien au quotidien sportif français, L’Equipe.
Selon Michel Platini, "derrière, il y a quelqu’un, quelque chose, des gens qui organisent tout ça... Je le sens. Tout ça, c’est la parano de Blatter qui a peur que je me présente contre lui à la présidence de la FIFA". En effet, à l’approche du congrès de la FIFA, prévu les 10 et 11 juin, où Sepp Blatter, le président sortant, devrait annoncer qu’il brigue un cinquième mandat, Michel Platini (58 ans) est le seul à pouvoir contester cette réélection "programmée". M. Platini annonçant dans L’Equipe qu’il attendra le mois d’août avant de dévoiler ses intentions.
Revenant sur le Mondial 2022 prévue au Qatar, Michel Platini justifie son vote au nom d’une "nouvelle approche" : "le Golfe est un bel endroit pour faire la Coupe du monde et cela favorisait le développement du football". Michel Platini précise enfin que "si des affaires de corruption sont prouvées, il faudra un nouveau vote et des sanctions". La Fifa doit boucler d’ici le 9 juin son enquête sur l’attribution controversée des Mondiaux 2018 à la Russie et 2022 au Qatar.