Une nouvelle procédure contre Lance Armstrong vient d’être engagée par l’Agence américaine antidopage (USADA).
Ce nouveau réquisitoire pourrait faire perdre au cycliste ses sept victoires dans le Tour de France.
Lance Armstrong, le septuple vainqueur de la Grande Boucle (1999 à 2005), est de nouveau frappé par une procédure d’enquête pour dopage. Selon une information de Washington Post en date du mercredi 13 juin, l’agence antidopage américaine (USADA) vient d’engager contre lui « la première étape d’une procédure légale qui en compte plusieurs pour violations présumées des règles antidopage en sport ».
Cette instance a adressé mardi un document de 15 pages à l’athlète et à cinq de ses collaborateurs dont le médecin italien Michele Ferrari et son ancien directeur sportif Johan Bruyneel. La lettre accuse ces derniers d’avoir mené un vaste complot de dopage pendant des années. Des pratiques malsaines qui auraient également concernées d’autres cyclistes.
« Armstrong avait eu recours au dopage à l’EPO, aux transfusions sanguines, à la testostérone, et à la cortisone d’une période allant d’avant 1998 jusqu’à 2005, et qu’il avait auparavant utilisé de l’EPO, de la testostérone et de l’hormone de croissance en 1996 », précise le document.
Le premier concerné a répondu par voie de communiqué. « Je n’ai jamais été dopé et, au contraire de beaucoup de mes accusateurs, j’ai participé à des courses durant 25 ans sans pic de performance et j’ai subi plus de 500 contrôles sans jamais en rater un. L’USADA ne tient pas compte de cette distinction fondamentale », a-t-il assuré. Avant de reprocher à l’agence son « manque d’équité » qui l’empêche de discerner ce qui paraît vraisemblablement être une « vendetta » (NDLR : mot italien signifiant ‘vengeance’).
En effet, ce retraité des pelotons reconverti récemment dans la discipline triathlon craint qu’il ne s’agisse là encore que de nouvelles allégations « sans fondement » basées sur les déclarations des mêmes personnes qui avaient témoigné contre lui devant la cour fédérale américaine. L’an dernier, deux de ces anciens coéquipiers, Floyd Landis et Tyler Hamilton avaient affirmé que le Texan avait eu recours au dopage durant des années.
Les enquêtes fédérales ont dû pourtant être abandonnées en février pour manque de preuves suffisantes, rappelle Armstrong.
Ce nouveau dénouement pourrait priver le Texan de 40 ans de toute compétition dans le triathlon mais risquerait aussi de lui faire perdre tous les titres qu’il a acquis dans la Grande Boucle (1999 à 2005).
Source : 20 minutes