Thierry Grimaud, vice-président du Comité régional olympique et sportif de La Réunion, explique la décision de ne pas envoyer de délégation locale aux Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice en 2019.
Le CROS (Comité régional olympique et sportif) de La Réunion a annoncé ce mercredi son refus d’envoyer les athlètes de l’île à la 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien.
Thierry Grimaud, vice-président du CROS Réunion, était l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, il s’est exprimé sur le sujet.
"On l’avait déclaré dans la réunion du CIJ. Ils n’y ont pas fait attention. On avait mentionné à la presse qu’on se questionnait. Dans les conditions actuelles, on ne peut pas aller."
"Le CIJ a demandé aux 10 comités nationaux olympiques de travailler sur la charte. Seule La Réunion y a travaillé, on est arrivé avec des propositions : dans le cadre de la cérémonie d’ouverture pour que ce soit une grande fête populaire avec des artistes de toutes les îles et non pas seulement de l’île organisatrice, qu’on est un slogan unique pour les îles, qu’il y ait une stratégie pour que ce soit une coopération régionale dans l’éducation et le développement durable."
"Il y a un moment, on dit que pour La Réunion et Mayotte, il y a une condition particulière. On s’est dit qu’au bout de 40 ans des jeux, on peut faire évoluer la situation."
"Pour participer aux jeux, il faut être natif de l’île, être licencié 3 ans, ou 5 ans. Mais faire cela pour l’ensemble des îles et pas que pour La Réunion et Mayotte. Je pense qu’en faisant cela, on rendait service à des CNO qui avaient des difficultés pour répondre aux attentes de leurs athlètes."
"Ce n’est pas l’île Maurice qui est concernée. C’est le fonctionnement du CIJ. Nos amis des comités nationaux olympiques ont aussi dit qu’il faut faire évoluer les choses. Je ne parle pas de l’île organisatrice. Il n’y a pas de problème là-dessus."
"Il faut créer une structure qui doit régler les problèmes comme une commission d’arbitrage réunissant des experts juridiques des différentes îles."
"On ne peut pas être membres du CIJ et être partis prenante et vouloir voter des choses pour lesquelles on est concernés."
"On se réunit avec des membres dignes et qu’on considère que le CNO de Madagascar et des Comores nous doivent de l’argent. Rien n’a été fait en retour. Nous n’avons eu aucune réponse. On ne peut pas prôner des valeurs pour ensuite ne pas payer ses dettes."
"Ce qu’on fait, c’est pour les sportifs. C’est pour qu’ils soient tous sur un pied d’égalité pour tous les CNO. On aimerait ouvrir le débat et ouvrir le dialogue avec nos collègues. Si la situation n’évolue pas, nous aurons à réfléchir sur d’autres modalités."