Pour la première fois, la Russie a avoué avoir élaboré un système de dopage à grande échelle pour ses athlètes olympiques. Néanmoins, les responsables russes ont rejeté la thèse d’un système de dopage instauré par l’Etat russe.
La conspiration russe, qui a entaché les Jeux olympiques de Sotchi, mais aussi tout le mouvement olympique, n’avait jamais été confirmée auparavant par des autorités impliquées. Mardi, le New York Times a révélé que pour la première fois des responsables russes chargés de la lutte antidopage reconnaissent pour la première fois l’existence d’un système de dopage à grande échelle en Russie.
Il s’agit d’une forme d’aveux recueillis après plusieurs jours d’interviews par le quotidien The New York Times. Anna Antseliovich qui occupe la fonction de directrice générale de l’agence russe antidopage a confié : "C’était une conspiration institutionnelle". Elle a également avoué avoir été "choquée" en découvrant dans le rapport McLaren l’étendue du phénomène et le nombre de sportifs concernés. Vitaly Smirnov, président du comité national olympique, a aussi admis les faits. "De mon point de vue, nous avons commis beaucoup d’erreurs. Nous devons maintenant comprendre les raisons qui ont poussé tous ces jeunes gens à se doper ou à accepter d’être dopés", souligne-t-il. Les deux responsables reconnaissent ainsi l’ampleur du phénomène. Mais ils rejettent la thèse d’un système de dopage instauré par l’Etat russe. Selon eux, les dirigeants russes n’étaient pas impliqués.
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Le 9 décembre, Vitaly Mutko avait déclaré à l’agence TASS, que les accusations de "conspiration institutionnelle" n’étaient pas étayées par des preuves. L’affaire a secoué les Jeux olympiques de Rio de Janeiro cette année et continue de faire des vagues cet hiver : des épreuves de biathlon, de patinage et de ski de fond prévues en Russie ont été annulées.