Le surfeur français, Eric Dargent, ne vit que pour sa passion. Malgré l’amputation de l’une de ses jambes à la suite d’une attaque de requin, il n’entend pas renoncer à l’appel des vagues.
En février 2011 lors d’un séjour à La Réunion, le surfeur français Eric Dargent a perdu sa jambe gauche suite à la violente attaque d’un requin. "En quelques secondes, ma jambe a été arrachée. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Je suis reparti comme un dingue en hurlant, heureusement je n’étais pas loin du bord", se souvient-il. Tout son entourage pensait alors que c’en était fini du surf. C’était sans compter sur la détermination du sportif qui décide de ne pas renoncer à son activité favorite.
Pour ce faire, il va même jusqu’à co-inventer une prothèse d’amputé fémoral lui permettant de continuer à surfer. Sous l’œil attentif et complice de son entraîneur, le surfeur basque Manu Portet, Eric Dargent s’essaie de nouveau à la planche dans les vagues de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). "Dans l’eau, j’oublie mon handicap", confie Eric Dargent. S’il reconnaît que les sensations ne sont plus tout à fait les mêmes que lorsqu’il avait encore sa jambe gauche, le surfeur insiste que le plaisir de la glisse est toujours présent. "Parfois il est même plus important, parce qu’il y a une espèce de revanche", estime ce surfeur de 39 ans, barbe de trois jours et air décontracté, rapporté par l’Express.
Comme son amputation s’est malheureusement faite au-delà du genou gauche, les spécialistes lui conseillent de se tourner vers d’autres activités sportives. Cependant, d’autres décident de croire en Eric Dargent et le soutiennent dans son projet. "Pour Éric, remonter sur une planche de surf c’était aussi important que de pouvoir remarcher", précise Bertrand Tourret-Couderc, orthoprothésiste de Marseille. C’est d’ailleurs avec l’aide de ces spécialistes qui ont foi en lui que la fameuse prothèse mécanique, résistante à l’eau de mer et au gel, a été créée. Idéale pour les sports de glisse, la prothèse a été signée par l’entreprise française Proteor.
Afin de permettre à plusieurs personnes dans le même cas que lui de vivre leur passion, Eric Dargent a commercialisé la fameuse prothèse perfectionnée par Proteor. "Comme les prothèses de sport coûtent très chers, c’est aussi un effort qu’on a essayé de mettre en place avec Proteor, qui distribue ce genou aux alentours de 3.000 euros, alors qu’avant on avait des prothèses à 6.000-8.000 euros", explique le surfeur français. Il est à souligner que les prothèses sportives ne sont pas remboursables en France.
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