Alors que la maire de Rome refuse de se lancer dans la course pour les Jeux olympiques 2024, Paris gagne de l’avantage face à Los Angeles et Budapest.
La maire de la capitale italienne n’y est pas allée par quatre chemins. "Non aux Jeux du béton ! Absolument non ! Non aux cathédrales dans le désert. Nous n’hypothéquerons pas l’avenir de cette ville", a lancé Virginia Raggi lors d’une conférence de presse annonçant le retrait de Rome pour les Jeux Olympiques 2024. Avec ce désistement de la capitale de l’Italie et le retrait d’Hambourg en novembre 2015, seuls trois candidats disputent la place à savoir Paris, Los Angeles et Budapest.
Est-ce que Paris devient alors le champion du Vieux Continent devant l’outsider hongrois ? La question n’est pas si simple contrairement à ce que les gens peuvent le penser. "Historiquement, il n’y a pas de bloc européen", a déclaré Armand de Rendinger, spécialiste de l’olympisme et auteur de Paris 2012, Paris gâché sur le récit de 20 Minutes. "Il y a des divisions sur ce continent, des intérêts multiples. Il y a des raisonnements propres à certains États qui rentrent en jeu", a-t-il ajouté. Pour un rappel des faits, la délégation française avait soutenu en 2013 la candidature de Tokyo pour les JO 2020. Au même moment, Madrid et Istanbul se portaient candidats à l’organisation de l’événement, dans le but de diminuer les chances parisiennes pour les JO 2024 en cas de victoire européenne.
La traditionnelle logique de rotation des continents pourrait inciter des prétendants européens pour 2028 à jouer contre Paris lors du vote de Lima en septembre 2017. "Pour le moment, c’est trop difficile de décrypter les intentions des cardinaux de l’olympisme. Franchement, dire que les voix de Rome iront à Paris ou Los Angeles pour telle ou telle raison, c’est de la discussion de bistrot", a expliqué Armand de Rendinger. Toujours est-il que Los Angeles et Paris restent favoris, devant Budapest en outsider.
JO 2024 : Rome jette l'éponge, Paris n'a plus... par 20Minutes