Ce dimanche, le politicien James Michel a été réélu à la présidence des Seychelles dès le premier tour de l’élection. Il a rassemblé 55,4% des suffrages, un score qui ressemble à un plébiscite face aux autres candidats. Eliminés dès le premier scrutin, Wavel Ramkalawan du Parti National des Seychelles a obtenu 41,4%, Ralph Volcer du Nouveau parti démocrate 1,4% et Philippe Boulle, candidat indépendant 1,6%.
Selon les responsables électoraux, les élections se seraient déroulées normalement. Avant le scrutin, l’adversaire principal du président, M. Ramkalawan, avait soutenu que certains membres du parti au pouvoir, le Parti du Peuple, avaient payé des électeurs pour voter en faveur du président James Michel. Ces allégations avaient créé la polémique.
A l’annonce du résultat, le président sortant et donc reconduit à la tête de l’archipel James Michel, a remercié ses partisans. Lors de son discours, il a déclaré que la mise en oeuvre des réformes économiques se poursuivra dans les cinq années à venir. La crise de 2008 avait durement frappé l’activité économique de l’archipel. Le pays avait opté pour des mesures d’austérité particulièrement impopulaires, entrainant des suppressions d’emplois et une dévaluation de la monnaie. Cette politique initiée par le gouvernement est particulièrement impopulaire auprès de la population. L’économie seychelloise a également souffert de la montée de la piraterie maritime somalienne dans l’Océan Indien et le Golfe d’Aden, routes maritimes réputées aujourd’hui dangereuses.
James Michel, élu pour la première fois en 2006, avait pris la place de France-Albert Rene, qui s’était retiré après 27 ans passés au pouvoir dont il avait délogé le premier président du pays James Mancham à la suite d’un coup d’Etat en 1977.