Les mesures pour lutter contre le vol de coco de mer font l’objet d’un amendement spécial aux Seychelles. Les autorités se veulent plus sévères.
Le coco de mer est un arbre endémique des Seychelles, connus sous le nom scientifique de Lodoicea Maldivica. Il ne pousse naturellement qu’à Praslin la deuxième île de l’archipel. Le coco de mer est une espèce protégée. Et pour cause, depuis des années cet arbre endémique est victime de braconnage. Selon les chiffres disponibles auprès du ministère de l’environnement, six cas de vol de coco de mer avaient été signalés à ce jour. En février dernier, 18 noix ont été récupérées après avoir été coupées prématurément. Pourtant, il faut en moyenne 8 ans à une noix de coco de mer pour arriver à maturité.
Pour lutter contre ce fléau, les autorités seychelloises ont introduit des peines plus sévères. L’Assemblé nationale a ainsi approuvé en début de semaine les amendements proposés concernant le "décret sur la gestion des coco de mer". Le texte de Loi révisé en 1994 présente des dispositions devenues obsolètes, notamment celles concernant les infractions et les sanctions. La peine encourue par les braconniers était initialement fixée à environ 387 dollars (361 euros). Après approbation de l’Assemblée nationale, la peine minimale est désormais fixée à 1 930 dollars (1 802 euros) et peut s’élever jusqu’à un maximum de 38 670 dollars (36 111 euros). Une peine de prison de deux ans peut également être appliquée aux coupables de ces infractions.
Le nouvel amendement a été proposé en août par le ministère de l’Environnement, de l’énergie et du changement climatique suite à l’augmentation des incidents de braconnage.