Les barrages à travers tout le département français ont repris malgré l’appel d’une majorité de syndicats ce lundi à la levée des barricades. Un problème de communication serait à l’origine de cette persistance.
Malgré l’appel à la levée des barrages lancé le lundi 2 avril 2018 par une majorité de syndicats mahorais, ces derniers ont repris le mercredi 4 avril 2018. Cela fait désormais quatre semaines que ces blocages sur la route paralysent tout Mayotte, a indiqué la préfecture. Alors qu’une partie des barricades avaient été levées le mardi 3 avril 2018, d’autres ont été à nouveau érigées mercredi. Selon les dires de la préfecture locale, il y aurait huit nouveaux barrages, dont deux au nord, deux au centre et quatre au sud. Depuis le début de ces barrages routiers, l’île en comptait bonne dizaine.
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À la différence des précédentes crises toutefois, les barrages laissent cette fois passer les piétons, les véhicules sanitaires, de secours et des forces de l’ordre. Ce sont les véhicules de particuliers qui ne peuvent circuler.
Le barrage de Longoni (nord de Mayotte) est le seul à rester totalement hermétique. Les manifestants sont allés jusqu’à couper des arbres pour bloquer la chaussée. "Il y a eu un problème de communication (avec la base). On continue le travail de pédagogie auprès des barragistes", a expliqué Maoulida Momed, un des leaders du mouvement de lutte contre l’insécurité à Mayotte ayant débuté le 20 février 2018. L’homme a bon espoir que les barrages seront levés au plus tard le vendredi 6 avril 2018.
Pourquoi cette persistance dans les barricades ? Selon Maoulida Momed, les manifestants réclament une accélération du "travail diplomatique" avec l’Union des Comores. Cette dernière refoulerait aux frontières depuis deux semaines ses propres ressortissants expulsés de Mayotte. Les grévistes réclament également d’avoir la certitude que "dès que la crise diplomatique sera résolue, les reconduites à la frontière reprendront", a fait savoir Maoulida Momed.
Source : Europe 1, Le Figaro