Les maires mahorais ont lancé un rappel à la ministre des Outre-mer sur l’anticipation de l’évolution démographique.
Avec les séismes à répétition et le ramadan, la promesse du gouvernement français de 53 engagements et 125 actions pour Mayotte n’est pas au centre des actualités. C’était sans compter sur l’association des Maires de Mayotte qui a décidé de faire bouger les choses. Par le biais de son président Saïd Omar Oili, il a donc adressé un courrier à la ministre des Outre-mer Annick Girardin. La lettre porterait surtout sur une "exigence de confiance quant à la réalité effective des actions et des engagements énoncés", selon Le Journal de Mayotte. Les élus locaux demandent ainsi davantage de précisions en termes financiers, politiques et calendaires quant aux réformes promises par Annick Girardin.
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Pour ce qui est de la lutte contre la délinquance et l’insécurité à Mayotte, les élus locaux réclament une extension du champ d’action de la future Compagnie départementale d’Intervention de la police nationale. Cet élargissement sera testé, dans un premier temps, à "tout ou partie de la zone gendarmerie". Des précisions sur les échéances, la composition et les dotations de ce CDI ont été requises.
Les maires mahorais pointent également du doigt les 500 millions d’euros annoncés sur le quinquennat. D’après eux, cette somme sera surtout affectée aux opérations déjà programmées sur le secondaire. Ils redoutent donc l’insuffisance de budget pour "des nouveaux moyens supplémentaires dédiés au rattrapage et à la mise à niveau du parc immobilier des établissements maternels et primaires de compétence communal." Afin de lever le voile sur ce problème d’éducation, là encore, les élus demandent des éclaircissements.
En effet, le nombre de classes en rotation monte en flèche en raison du manque cruel d’établissements scolaires. Les risques de déscolarisation sont donc plus réels, comme le cas des fissures dans les classes à Koungou. Un problème qui concernerait tout Mayotte et qui "repose sur une inadéquation permanente entre l’offre des services et les tailles de population servies." Les élus locaux demandent donc une anticipation de la démographie mahoraise "à l’horizon d’une décennie" et non un rattrapage.
Source : lejournaldemayotte.yt