La préfecture a officialisé mercredi la création d’un groupe d’enquête afin de lutter efficacement contre l’immigration clandestine (GeLic).
GeLic rassemble des gendarmes, des policiers et des fonctionnaires des douanes et des impôts. Toutes ces branches vont faire le maximum pour lutter contre l’immigration clandestine et automatiquement contre les filières qui l’alimentent.
Le préfet Dominique Sorain a indiqué que cette nouvelle structure va surtout travailler sur les réseaux. "Le GeLic va s’attaquer aux ressorts économiques et financiers de cette immigration clandestine", a expliqué le préfet.
La justice va être sévère envers les passeurs, hébergeurs, guetteurs et employeurs de clandestins. Ils seront jugés et les matériels qu’ils ont employés seront saisis. "Nous allons intensifier ces actions", avait promis le procureur Camille Miansoni.
Il faut aussi appliquer des condamnations pécuniaires afin de condamner ceux qui "profitent de ces filières illégales et qui veulent taper au porte-feuille".
"Nous verrons si les tribunaux nous suivent dans cette stratégie nouvelle.", a-t-elle poursuivi.
D’autres services d’enquête de la police, de la gendarmerie et de la PAF poursuivent toujours leur travail en paralèlle avec le GeLic.
Ces services agissent à la fois sur le terrain pour arrêter les clandestins et en mer pour saisir les kwassas. La plupart du temps, ils détruisent le matériel de contrebande importé depuis Anjouan, Comores.
"Même s’il n’y a pas d’expulsions, ces interpellations ne sont pas du travail inutile, les étrangers identifiés font l’objet d’une obligation de quitter le territoire, donc la procédure est déjà faite. L’île est petite, les clandestins relâchés seront retrouvés sans peine quand les reconduites reprendront", a assuré le préfet.
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(Source : lejournaldemayotte)