Une centaine de gendarmes étaient mobilisés mardi pour participer à la vaste opération de lutte contre les filières d’aide à l’immigration clandestine à Chirongui dans le sud de Mayotte.
Après Bandrélé, les opérations de lutte contre les filières d’aide à l’immigration clandestine se poursuivent à Chirongui. Dès 6 heures du matin ce mardi, un escadron de gendarmerie était implanté sur zone. Plus d’une centaine de gendarmes étaient mobilisés dans l’opération de contrôle. Cette dernière portait sur un terrain abritant 28 bangas et dans lesquels vivaient 80 personnes au total. "Surprise lors du contrôle, une majorité était en situation régulière !", a déclaré le procureur de la République Camille Miansoni présent sur les lieux dirigés par six propriétaires.
Sur toutes ces personnes, seules 7 ont fait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Par ailleurs, cinq personnes, parmi les six propriétaires des lieux ont été placées en garde à vue. L’âge avancé de l’un d’entre eux est incompatible pour le motif d’Aide à l’entrée et au séjour de personnes en situation irrégulière et en bande organisée. La date d’arrivée sur place sera désormais révélée après l’examen minutieux des récépissés et les abonnements à Electricité De Mayotte (EDM). D’après le procureur, la lutte contre l’immigration clandestine ne se limite pas aux entrées et aux reconduites. "Il faut combattre l’autre volet conséquent, celui de l’économie de l’immigration irrégulière, qui comprend la fourniture de logements, le travail clandestin, etc", a-t-il insisté sur le récit du Journal de Mayotte.
Les opérations de délogements d’habitats illégaux ne vont pas s’arrêter là. Toutefois, elles requièrent un gros travail d’investigation au préalable, précise le procureur. Camille Miansoni a souligné que les immigrés vivant dans les bangas sont ceux qui ont débarqué quelques temps avant par kwassa.