La directrice médicale de crise au Centre hospitalier de Mayotte, Dre Oulheri, est revenue sur la tension qu’implique l’épidémie du coronavirus au CHM.
D’après la Docteur Oulheri, le CHM est en situation de crise, comme sur l’ensemble du territoire français. Le centre s’adapte ainsi pour la gérer au mieux. Mayotte est au niveau 2 du plan de gestion des situations sanitaires exceptionnels. Cela explique des mesures d’augmentation de lits, de matériel, de ressources humaines ou encore la sollicitation de partenaires extérieurs.
"Nous avons reçu des membres de la réserve sanitaire le week-end dernier (…) Nous devons recevoir le service de santé des armées ce samedi qui vient avec son équipe mobile de réanimation (EMR) composée de soignants et de matériel", a-t-elle confié.
Au total, le CHM a au moins 32 lits. La Docteur Oulheri a fait savoir que ces lits vont rapidement se remplir. Elle a, toutefois, remarqué que la cinétique est beaucoup plus rapide que lors de la première vague.
Le corps médical a mis en place des procédures et des plans à ne pas être dépassés pour gérer au mieux la crise. "La tension est maximale sur tous les territoires, dans tous les hôpitaux, mais à Mayotte, nous savons que, puisque nous sommes sur une île, isolés donc, il nous faut faire front. On va faire avec, on va souffrir un peu, mais on va faire avec", a-t-elle dit.
La pression augmente tous les jours au sein du corps médical, puisque le coronavirus reste inconnu et inquiète la population et les soignants. Au niveau général, les services de l’État sont vraiment mobilisés, relate le site lejournaldemayotte.yt. La croissance épidémique va se poursuivre au moins sur un mois, note la Docteur Oulheri.
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