A moins d’obtenir une satisfaction, les manifestants mahorais qui mènent le mouvement de contestation populaire menacent de bloquer le second tour de l’élection législative.
Les problèmes sont loin d’être résolus dans le 101e département français. Dans un communiqué, l’intersyndicale et le collectif de citoyens qui mènent le mouvement de contestation populaire à Mayotte ont menacé mardi de bloquer le second tour de l’élection législative. Ils acceptent de ne pas passer à l’action à condition d’obtenir "l’ouverture de négociations" avec des représentants du Premier ministre. La "table revendicative" comporte 61 mesures présentées le 9 mars dernier. À défaut d’une réaction rapide d’Edouard Philippe, l’intersyndicale et le collectif vont déclencher le blocage du second tour des élections législatives dimanche prochain.
D’après les organisateurs du mouvement, "toute levée des barrages est conditionnée par cette demande réitérée maintes fois". Les actions vont s’intensifier et les organisateurs du mouvement affirment que des manifestants déterminés sont déjà présents sur les différents barrages. Ils ont précisé que les grévistes et la population ne lâcheront pas le mouvement avec des avancées partielles. En plus des mesures d’urgence, ils réclament "des plans de rattrapage" de la part du gouvernement. "Les exigences des manifestants n’étant pas insurmontables, le gouvernement ne peut pas rester sans réaction", ont-ils lâché sur les propos relatés par Europe1.
A la suite de la rencontre lundi avec une délégation ministérielle, les organisateurs du mouvement dénoncent également l’action des élus locaux. Ils appellent à la compréhension des élus locaux pour qu’ils reconnaissent que leurs démarches ne sont pas de nature à apaiser les tensions.