Loin de trouver un apaisement à la situation mahoraise actuelle, les responsables du mouvement ont annoncé que les barrages vont se renforcer. Les manifestations sociales durent maintenant depuis plus d’un mois.
À partir de ce lundi 19 mars 2018, le mouvement de contestation sociale à Mayotte va se durcir. Les responsables de la manifestation ont annoncé d’emblée "un renforcement des barrages". Visiblement, l’entretien avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin n’a pas suffi à calmer les esprits. Les manifestants réclament toujours la venue d’un émissaire gouvernemental avec "un mandat pour négocier". Avec ce durcissement des barrages, les manifestants comptent bien empêcher les élèves d’aller en cours et perturber la bonne livraison des denrées alimentaires.
À LIRE AUSSI : Mayotte : l’île reste sous tension, les agressions se multiplient
Les réclamations des responsables du mouvement à Mayotte ont été émises dans la soirée du dimanche 18 mars 2018 à la suite d’une réunion dans le sud de l’île. Le vendredi 16 mars 2018 au soir, l’intersyndicale et le collectif avaient déjà jugé "les engagements pris par la ministre des Outre-mer mardi insuffisants". D’après eux, l’État français devrait également s’engager à des "mesures de développement et de rattrapage" sur Mayotte. Les meneurs de la grève ont alors demandé "l’ouverture immédiate des négociations avec, le cas échéant, des personnes mandatées par le Premier ministre". D’après l’intersyndicale, elle actera la suspension des barrages routiers une fois que les discussions seront effectives.
Dans le même communiqué, les responsables de la manifestation ont évoqué leur manque de confiance quant à Annick Girardin et ses actions envers Mayotte. "L’intersyndicale et le collectif ne peuvent pas accorder leur confiance à une ministre qui a été dans les précédents gouvernements et dont les décisions n’ont jamais été en faveur des Mahorais pour les jeux des îles à La Réunion (quand elle était en charge de la francophonie) ni des fonctionnaires de Mayotte (quand elle a été au ministère de la Fonction publique)", ont-ils dénoncé.
Source : Europe 1