Depuis plusieurs semaines, l’île de Mayotte est paralisée par un mouvement de grève générale. Malgré les annonces d’Annick Girardin, l’île reste sous tension et les agressions se multiplient.
Lors de sa venue à Mayotte cette semaine, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin a annoncé plusieurs mesures d’urgence. Malgré ces annonces, l’île reste sous tension.
Ainsi, Soufiami porte encore les stigmates de son agression. Face à ceux qu’on appelle les coupeurs de route, il a bien cru ne pas s’en sortir vivant : "Ils m’ont dit "nous en avons marre des grèves successives à Mayotte, nous ne sommes pas tranquilles. Aujourd’hui on va te tuer." Quelque chose m’a dit dans la tête de prendre la fuite. J’ai sauté dans l’herbe, j’ai couru, ils m’ont poursuivi puis ils sont partis."
A M’Tsangadoua, où il a été agressé, comme partout dans le nord de l’ile, la tension est montée encore d’un cran hier. Les menaces de pénuries de gaz et de carburant se multiplient, provoquées par le barrage du port de Longoni.
Même face à un rationnement, les organisations syndicales espèrent maintenir la pression : "Pour tenir la pression, il faut que ce barrage soit la et existe et on espère surtout qu’on sera entendu. Suite au mépris du gouvernement depuis le début du mouvement, cela n’a fait que s’amplifier et démontrer que la France continue à jouer la sourde oreille."
Dans ce contexte explosif, les législatives partielles devraient être maintenues demain malgré la demande de report des maires, conseillers départementaux et parlementaires de Mayotte, réunis ce samedi 17 mars au conseil départemental.