Près de 3 000 personnes ont répondu à l’appel d’une intersyndicale et d’un collectif d’associations de Mayotte ce mercredi pour une opération "île morte". La manifestation s’est déroulée dans les rues de Mamoudzou.
La pluie n’a pas fait reculer les manifestants qui ont défilé ce mercredi contre l’insécurité dans le département. Au moins 3 000 personnes sont descendues dans les rues de Mamoudzou à la suite de l’appel lancé par une intersyndicale et d’un collectif d’associations de Mayotte. Les organisateurs ont annoncé un chiffre plus élevé de participants compris entre 10 000 et 15 000. Cette grève entre dans le cadre d’un mouvement de contestation populaire de plus de deux semaines en guise de protestation aux problèmes de sécurité.
La manifestation qui intervient après la fermeture des mairies a rassemblé plus de personnes que la précédente opération fin février. Celle-ci avait réuni près d’un millier de personnes. De nombreux élus figuraient parmi les chefs de file de cette grève à Mayotte, rapporte le site la1ere.francetvinfo.fr. "Terroristes, coupeurs de route, voleurs, violeurs, cambrioleurs, occupants illégaux de terre, trafiquants, faussaires. Toutes les formes de violences. Subir et se taire ! Non, Kari pvendzé (on ne veut pas)", était-il inscrit sur leurs banderoles. Les participants ont également chanté une "Marseillaise", ainsi que des "shengue" (chants traditionnels mahorais). Carla Baltus, la présidente du Medef a de son côté affirmé que son organisation préconisait aux entrepreneurs de suivre la journée morte en guise de solidarité au mouvement.
En visite à Mayotte, le président des Républicains, Laurent Wauquiez n’était pas présent à la manifestation. Mais depuis son arrivée dans le département, il a lancé une pluie de critiques à l’encontre du gouvernement. Mais il multiplie depuis son arrivée les interpellations à l’adresse du gouvernement, critiquant l’absence de ministres sur place. Le patron des Républicains a en outre plaidé pour une réforme du droit du sol à Mayotte. En réponse à ces propos accusateurs, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, l’a reproché de mettre de l’huile sur le feu.
#Mayotte : au moins 3.000 personnes - citoyens, élus, syndicats et membres du patronat - ont défilé mercredi dans les rues de #Mamoudzou contre l’insécurité.https://t.co/KXkh8ERWno pic.twitter.com/95ApRhNnN0
— La1ere.fr (@la1ere) 7 mars 2018