Les Mahorais dénoncent l’attitude du préfet qui dit ne pas avoir les moyens de les sécuriser, mais qu’il peut financer la sécurisation du service des migrations et de l’intégration.
Les mairies des 17 communes de Mayotte ont fermé leurs portes depuis lundi 5 mars pour protester contre l’insécurité dans le département. Cette manifestation entre dans le cadre de la contestation sociale qui secoue l’île depuis le 20 février, a confié samedi le président de l’association des maires, Saïd Omar Oili. Les habitants réclament alors la venue du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. "Les Mahorais ont très mal pris que le préfet n’ait pas les moyens de les sécuriser, mais qu’il ait les moyens de sécuriser le service des migrations et de l’intégration", a de son côté réagi Anchya Bamana, maire de Sada.
Face à cette vague de contestation populaire, la ministre des Outre-mer a annoncé la semaine dernière le déploiement de deux pelotons de gendarmerie. Annick Girardin a également confirmé la mise en place prochaine d’une zone de sécurité prioritaire. Plus encore, elle a fait savoir l’instauration d’un plan de sécurisation des établissements et transports scolaires. Alors que le préfet de Mayotte a fait le point sur cette ébauche du plan de sécurisation des établissements et des transports scolaires, les habitants l’ont jugé insuffisant, rapporte France24.
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Pour le député Mansour Kamardine (LR), la mésentente entre les maires et le préfet signifie qu’un nouveau palier a été franchi dans la grave crise que traverse Mayotte depuis plusieurs semaines. Anchya Bamana a prévenu sur le récit du Point que la poursuite du mouvement de protestation pourrait entraîner l’annulation de l’élection législative partielle prévue les 18 et 25 mars prochain.