Depuis quelques jours, les Mahorais manifestent contre l’insécurité. Une opération île morte était organisée aujourd’hui.
Une manifestation contre l’insécurité est tenue à Mamoudzou, la capitale de Mayotte, depuis le 20 février 2018.
Pour Galeb qui rentre tout juste de Mayotte, il y a "des manifestations de manière régulière qui sont contre l’insécurité qui règne à Mayotte et contre les agressions qui se font régulièrement. Tout le monde est touché et ça fait un moment que ça dure. Rien n’est fait et les gens le font savoir. Il faut des actions concrètes pour lutter contre cette délinquance et ces problèmes d’insécurité."
Selon El-Anzize Hamidou, secrétaire général de l’UDFO, à Mayotte, "le sentiment d’insécurité est palpable. Nous le vivons au quotidien." Il précise que la départementalisation de Mayotte en 2011, "c’est de l’arnaque, il n’y a pas d’égalité de droit et de traitement. Le soulèvement populaire c’est un cri d’alarme de cette population qui depuis 2011 n’a pas été départementaliser."
Pour Jean-Hugues Ratenon, député réunionnais est actuellement en déplacement à Mayotte, "il y a une grosse déception par rapport à ce rêve vendue à la population mahoraise lors du passage de Mayotte en département français. Il y a une grande souffrance de la population mahoraise."
Les revendications des manifestants sont nombreuses : "Nous attendons que des réponses soient apportées à tous les niveaux : éducation, santé, transports", témoigne ainsi El-Anzize Hamidou. Pour lui, "la priorité doit être mise sur le renforcement des effectifs qui doivent travailler sur l’insécurité ici à Mayotte. Il faudra donner les moyens à la police et à la gendarmerie de pouvoir assurer la sécurité de la population."
Le ministre de l’Intérieur a réagi à la question de l’insécurité à Mayotte en annonçant que l’exécutif "examine la mise en place d’une zone de sécurité prioritaire" sur l’île.