Mardi 20 février, une manifestation intersyndicale a rassemblé près de 1 000 personnes à Mamoudzou. Les manifestants dénoncent notamment l’insécurité en milieu scolaire.
La manifestation massive de ce mardi à Mayotte, avec 1 000 manifestants dans la rue, est un mouvement social de grande envergure. Associations, enseignants, parents d’élèves, simples citoyens et policiers figurent parmi les manifestants réunis sur la place de la République à Mamoudzou. Ils dénoncent l’insécurité sur l’île.
Des enseignants constitués essentiellement des syndicalistes de la CGT Educ’Action, F0 et de Sud Solidaire, quant à eux, ont tenu à se rassembler devant le vice-rectorat dès 8h30 du matin. Le CGTiste Quentin Sedes s’est exprimé sur leur revendication en indiquant que ‘d’abord il y a le contexte de l’école à Mayotte, avec une dégradation depuis des années des conditions d’accueil des élèves et une explosion des faits de violence’. Ils réclament alors la sécurisation des établissements scolaires et aussi ‘un véritable plan de constructions scolaires avec des moyens pédagogiques, matériels et humains’.
Vers 10 h sur la place de la République, quelques 900 manifestants s’y trouvaient déjà. Très vite, un millier de personnes étaient dans la rue pour manifester contre l’insécurité en général et contre l’insécurité en milieu scolaire en particulier. Parmi les slogans, il est possible de lire : ‘Des moyens pour l’éducation, pas pour les nantis et les patrons’ ou encore ‘avant de faire vos jeux olympiques, y’a notre école, dans un état critique’.
Des conducteurs de bus manifestaient à cause des caillassages de bus répétés par des jeunes délinquants. De leur côté, les policiers manifestants ont déclaré qu’ils sont déjà ‘au maximum de leur capacité’ pour sécuriser les écoles alors c’est loin d’être suffisant. Selon eux, il faut ‘un apport technique pour moderniser la police nationale à Mayotte. Il faut du matériel adapté à la réalité du terrain et à la radicalisation de la violence’.
(Source : lejournaldemayotte.com)