Lors de sa visite ministérielle à Mayotte, la ministre de l’Outre-Mer Annick Girardin a évoqué le sujet brûlant de l’immigration clandestine. Elle a notamment rappelé le travail à réaliser avec l’Union des Comores en matière de coopération.
Echanges avec des lycéens et des représentants de la communauté éducative, signature d’une convention sur la protection maternelle et infantile, rencontre avec des fonctionnaires, visite d’une gendarmerie et de diverses structures locales (crèche, foyer…) … Lors de son passage à Mayotte la ministre Annick Girardin a évoqué plusieurs points épineux et pris quelques engagements pour le bon développement du département. Elle a particulièrement revenu sur la situation de l’immigration clandestine à Mayotte.
La ministre de l’Outre-Mer s’est félicitée des mesures prises ou à venir pour les interceptions en mer, dans le cadre du plan "Mayotte, sécurité pour tous" présenté par le précédent gouvernement en juin 2016. Alors qu’elle a rencontré les différents acteurs de la lutte contre l’immigration clandestine en mer (brigades nautiques de la Paf, de la gendarmerie, des douanes et de l’armée), Annick Girardin a souligné qu’il était "encore compliqué" de relever tous les défis propres à cette problématique. "Les engagements sont au rendez-vous. Mais il y a aussi le travail à mener avec les Comores", a-t-elle soulevé. A ce titre, la prochaine réunion du Haut Conseil Paritaire (HCP) franco-comorien se tiendra la semaine prochaine.
L’ambassadeur délégué à la coopération dans l’océan Indien Luc Hallade a également concédé que les efforts sont encore faibles. "Les résultats sont pour le moment limités", a-t-il concédé. "Le ministre français des affaires étrangères fera des propositions pour favoriser la circulation légale de la population comorienne", a-t-il précisé. Il s’agira entre autres du visa outre-mer qu’a proposé Annick Girardin, et qui consisterait à "faciliter les modalités d’obtention d’un visa pour des raisons légitimes : le regroupement familial, la formation professionnelle, les déplacements pour des enjeux économiques, sanitaires et scientifiques". S’agissant du développement de l’Union des Comores, la ministre a quant à elle affirmé que ce n’était pas une question de finances : "Je pense que les autorités comoriennes sont conscientes de ce que peut leur apporter la France par rapport à aux pays investisseurs : la qualité de son système de santé, de l’ingénierie, du suivi, et le souci réel d’augmenter les conditions de vie de la population".