Le député LR Mansour Kamardine a interpellé le gouvernement français sur la situation à Mayotte, concernant l’immigration illégale. "La région la plus pauvre d’Europe ne peut attendre", estime-t-il en demandant l’octroi de moyens humains et matériels.
Le député LR de Mayotte Mansour Kamardine prône l’état d’urgence en ce qui concerne la situation du département français. D’après lui, les prochaines assises des Outre-mer ne doivent pas être utilisées comme un prétexte afin de "différer l’action de l’État" pour "la région la plus pauvre d’Europe".
Dans la foulée, le député a salué le passage de la ministre des Outre-mer Annick Girardin à Mayotte. D’après ses dires, cette visite officielle pourrait être attribuée à "une prise de conscience" par rapport aux "graves difficultés de Mayotte et de la nécessité d’une action urgente".
À LIRE AUSSI : Annick Girardin évoque le développement de Mayotte
Il approuve notamment la décision de la ministre des Outre-mer d’accorder un "versement de la moitié des arriérés de l’État en matière de protection maternelle et infantile (120 millions d’euros sur les 253 millions d’arriérés)". Pour lui, cette action représente "un premier pas dans le bon sens". Cependant, Mansour Kamardine invite le gouvernement à toujours respecter la hiérarchie des priorités. Il a alors évoqué la proposition de la ministre de lancer un visa outre-mer pour les étudiants des pays voisins. D’après le député LR, l’important est avant tout la sécurité à Mayotte. La question du visa outre-mer "pourra être examinée sereinement si l’immigration illégale et massive que subit Mayotte est endiguée", dit-il. La santé et l’éducation viennent en parallèle de cette sécurité.
Devant tous ces défis pour Mayotte, Mansour Kamardine incite le gouvernement "à examiner au plus vite" "le renforcement des moyens humains et matériels de lutte contre l’immigration clandestine et contre l’insécurité", "la création d’une zone de sécurité prioritaire", "la création d’une Agence régionale de santé" et "d’un rectorat en lieu et place du vice-rectorat", et "l’amélioration du traitement indemnitaire des agents publics". Ajouté à cela, il invite également le gouvernement français à examiner "les éventuels abus d’acteurs économiques en position dominante (transport aérien, distribution d’essence, etc.) qui obèrent les conditions de vie et le pouvoir d’achat des Mahorais".
Source : Europe 1