La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, compte bien défendre le territoire de Mayotte. Elle a pris certains engagements.
Comme le rapporte le Journal de Mayotte, le premier point abordé par Annick Girardin concerne la structuration du territoire, l’eau, l’assainissement, les routes, etc ... L’Île ne pourra réellement engager un vrai développement à moins d’un financement du haut de 2 milliards d’euros. Le président Macron avait déjà pensé à 1 milliard d’euros pour les Outre-mer, "essentiellement fléchés vers la Guyane et Mayotte", mais après les mouvements sociaux en Guyane, ce sont deux milliards qui vont bénéficier à ces territoires.
Madame Girardin évoque ce milliard sans plus de précisions. La ministre s’engage à ce que cette somme ne soit pas mélangée avec les quelques milliards d’euros promis à l’ensemble des DOM TOM. "Les 50 milliards d’euros seront engagés sur le budget 2019". Pour ce qui est de l’accompagnement pour Mayotte, "pour 2018, on négocie actuellement, je ne désespère pas le mettre en place", a-t-elle expliqué en conférence de presse. Les élus devront se battre pour le défendre, "et il faut chercher les financements partout où ils existent", a-t-elle souligné.
Lors de la conférence des ambassadeurs, la ministre avait proposé un visa Outre-mer, tel un réaménagement du visa Balladur. "Je ne visais pas seulement Mayotte", se défend la principale intéressée, en ajoutant dans sa lancée qu’il s’agit d’une des réponses à apporter pour une meilleure circulation des étudiants notamment, sur l’ensemble de l’Océan Indien. Pour sa part, Luc Hallade parle d’une volonté "d’améliorer la circulation légale, et éviter le stationnement de ces populations sur le territoire".
Lors de cette rencontre avec les journalistes, la ministre appelle à trouver des solutions adaptées à la délinquance juvénile. "Le projet d’un Centre éducatif fermé est prêt, mais les budgets actuels sont ce qu’ils sont", dit-elle. Annick Girardin appelle Mayotte à faire ce que les Outre-mer savent faire de mieux, "être des couteaux Suisse, pour ensuite exporter les idées vers la métropole". Selon elle, il faut créer un centre qui correspond aux problématiques du territoire.
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