Selon l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE), des dysfonctionnements patents de l’Etat en rapport avec la situation des étrangers sont à déplorer à Mayotte. Elle avait envoyé des missionnaires dans le département.
En 2016, l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE) a dépêché des représentants à Mayotte pour s’enquérir de la situation auprès de l’administration, les associations, les professionnels du droit, les syndicats et la société civile. Ces missionnaires ont notamment pu visiter les zones d’attente et le centre de rétention administrative (CRA), rappelle le site lejournaldemayotte.com.
Le rapport de l’ANAFE dénonce des dysfonctionnements de l’Etat et de nombreuses violations des droits des étrangers, notamment des cas de privations de liberté. Selon l’association, ’l’exception mahoraise" est trop souvent utilisée par l’administration pour justifier des entorses à la loi sur l’immigration. Ces dérogations consistent notamment à des emprisonnements d’adultes et les reconductions aux frontières de mineurs isolés, ainsi qu’à l’absence de recours.
Le rapport de l’ANAFE dénonce également la confusion entre les zones d’attente et le centre d’administration administrative (CRA). Les deux types de structures sont séparés partout en France, mais pas à Mayotte. La confusion des régimes permet d’appliquer aux personnes arrivant par kwassas la procédure qui facilite le plus la reconduction à la frontière.
Par ailleurs, un mineur doit être accompagné par un administrateur en zone d’attente, mais pas dans les CRA. "Tous ces dysfonctionnements des différents services de l’administration créent des tensions importantes au sein de la population ayant parfois de graves conséquences", met en garde le document.
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